13 août 2014
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On a adoré cet article plein d’humour sur le Berry.fr Et nous allons l’illustrer à notre sauce
Une fin de soirée vraiment bidon
La vodka dans le sang, c’est comme l’eau comme dans le gazole, il arrive un moment où ça coince. Ils sont quatre dans une voiturette, entassés comme des Kro dans un pack recyclable. Ils errent, dans cette nuit de janvier 2014, en quête d’un Graal dont ils ignorent le contour.

- Du coup, sapé comme ça, j’ai pas pu rentrer dans la bagnole de mes potes

- Du coup, sapé comme ça, j’ai pas pu rentrer dans la bagnole de mes potes
Ces quatre pieds de table, âgés de vingt-six à vingt-huit ans, tombent en panne de voiturette près du lieu de leur délit, la société de bus Kéolis à Saint-Doulchard.
Plutôt que de solliciter une pompe traditionnelle, ouverte vingt-quatre heures sur vingt-quatre, le quatrain aux rimes éthyliques préfère sortir un tuyau et des bidons afin d’assécher un car. Enfin, un quart ou la moitié, vu qu’il y avait plusieurs récipients d’air de vingt litres en attente de remplissage illicite pour une revente qui devait l’être tout autant. Quatre costauds et plusieurs bidons ras le goulot dans une voiturette, ça ne risque pas d’aller très loin. Surtout quand une patrouille de képis interrompt le débit du tuyau dans le bidon.

- Parait qu’on est complètement siphonnés !

- Parait qu’on est complètement siphonnés !
Les quatre lapins, oreilles baissées, détalent comme des garennes qui voient la bouille du chasseur. Le siphonneur, actuellement embastillé, se pète le genou droit dans un saut de l’ange au-dessus d’une haie de barbelés. Un second raboliot, génétiquement tortue, se fait rattraper par les forces de l’ordre. Les deux autres suivent.
Le quatuor à cordes joue un air au violon. Le quarteron de potes a des problèmes d’équilibre sur le fil de leur existence respective, des vies en haillon que la notion de groupe rapièce mais de petits bouts délinquants.
Les peines du tribunal vont de quatre-vingts heures de travail d’intérêt général pour l’un à six mois de prison ferme pour un autre, en passant par trois mois de prison ferme pour les deux autres.
L’auteur de ce petit bijou journalistique et fait diversifiant :
Rémy Beurion

- J’ai une idée. On creuse un trou, on siphonne le sable et on se fait la belle !

- J’ai une idée. On creuse un trou, on siphonne le sable et on se fait la belle !